L’ année 2020 a été marquée par des retraits massifs des Etats africains de l’article 34 point 6 du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme qui autorise les individus et les ONG à saisir cette cette juridiction continentale des droits de l’homme.
Pour rappel, de 2016 à 2020, quatre États membres notamment le Rwanda, la Tanzanie, le Bénin et la Côte d’Ivoire ont retirés leur
déclaration autorisant l’accès direct des individus et des ONG concernées
à la Cour africaine bien que restant membre de la Cour. Il sied de signaler que la Commission africaine peut saisir la Cour africaine pour s’agissant des violations des droits humains lorsqu’elle est saisie par les Etats, les INDH, les ONG et/ou les individus après avoir épuisé les voies de recours internes ou lorsque ses voies ne sont pas disponibles sr le plan interne, éventuellement pour le cas en espèce.
Si l’on peut féliciter la RDC qui est devenue partie à la Cour africaine faisant ainsi 31 Etats ayant ratifié et déposé les instruments de ratifications sur 55 Etats ( Télécharger) au 8 décembre 2020, on peut féliciter (6) six États membres ont déposé et maintenu jusqu’à ce jour, leur déclaration au titre de l’article 34, paragraphe 6,du protocole à la Charte précité notamment le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, la Gambie, le Malawi et la Tunisie qu’il y a lieu de s’interroger sur l’avenir de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Pour ne pas tomber dans le pessimisme, il y a lieu d’espérer. Le Président de la République, Exc. Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO inscrit dans son mandat à l’ Union africaine, le point de rapprochement de l’Union africaine des peuples du continent africain. Madame Marie TUMBA NZENZA, Ministre des Affaires étrangères, a fait connaître le 22 décembre 2020, la Vision du Président TSHISEKEDI à la Présidence de l’Union africaine. Il y a lieu d’espérer sur la prise en compte du rapprochement des peuples africains de leurs Dirigeants d’où les africains intéressés à l’avenir de la Cour africaine des droits de l’homme ensemble avec la Coalition africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que la Cour devraient saisir l’occasion pour les plaidoyers nécessaires car cette question préoccupe la majorité d’africains comme le démontre les analyses dans la publication de la Coalition pour une Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples Efficace.
Me Henri WEMBOLUA OTSHUDI Président de l’ONG AUDF et Coordonnateur du Réseau de Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme, Victimes, Témoins et Professionnels des Médias “REPRODEV”.