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Alliance pour l'Universalité des Droits Fondamentaux

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AUDF ONG appelle à la libération de 6 membres de la LUCHA, en détention à la prison de Munzenze ( à Goma )pour une manifestation pacifique de revendication de la paix

ByAudf Ong

Déc 27, 2020

6 membres du Mouvement citoyen, Lutte pour le Changement « LUCHA » de la RDC en Afrique  (Messieurs Josué Wallay Akuzwe, Djemba Uchu, Placide Itula, Emana Mwimuka, Daniel Kikuni et Nadia Nyamushiya Shyntiche) ont été arrêtés depuis vendredi le 18 décembre 2020 pendant une manifestation pacifique décriant l’ insécurité à Goma. Cinq hommes sont en   détention à la prison de Munzenze de  Goma depuis le 21 décembre 2020 et la Dame Nadia internée à l’hôpital. Leur détention à la Police n’a pas respecté le délai constitutionnel de garde à vue soit 48 heures suivant l’article 18 alinéa 4 de la Constitution. Depuis environ 10 jours, ils ne sont pas présentés en Chambre du Conseil en violation des articles 27 à 29 du Code de procédure pénale et les droits des personnes en détention.

Pour rappel, les DDH ont été arrêtés dans le contexte de crise politique à l’Assemblée provinciale du Nord- Kivu et les politiciens ont cru que les manifestants demandaient leur déchéance d’ où une hostilité a été remarquée jusqu’ à réprimer brutalement les manifestants. Curieusement, à leur charge, on a mis des infractions de destruction méchante et outrage à l’autorité.

La sécurité demandée par les DDH à Goma et à l’Est de la RDC est un  droit fondamental garanti par la Constitution de la RDC en son article 52 alinéa 1 qui dispose que : « Tous les Congolais ont droit à la paix et à la sécurité, tant sur le plan national qu’international ». Dès l’ instant que la politique actuelle du Gouvernement tend à éradiquer l’insécurité sévissant à l’ Est de  la RDC, les acteurs étatiques ont intérêt à encourager les jeunes à participer activement à œuvrer pour la paix et la sécurité plutôt que les arrêter et les maltraiter lorsqu’ils revendiquent leurs droits fondamentaux.

AUDF ONG appelle au respect de la procédure pénale, la durée de la garde à vue est de 48 heures, la détention est une exception et la liberté le principe. Une détention du fait de l’ exercice d’un droit est arbitraire. Avec l’espoir que le Parquet ou le tribunal en chambre du Conseil ordonnera la libération de 6 DDH, le cas des DDH est largement suivi.

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