MOT DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DU 75ème ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS D L’HOMME
- Excellence Monsieur le Ministre des Droits Humains ;
- Monsieur le Représentant de Son Excellence Monsieur le Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme et Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme ;
- Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et consulaire en République Démocratique du Congo ;
- Honorables députés et Sénateurs ;
- Excellence ;
- Chers camarades Défenseurs des Droits de l’Homme ;
- Mesdames et Messieurs ;
- Distingués (e) invités (e) , en vos titres et qualités respectifs et tout protocole observé;
Nous avons l’honneur de nous acquitter d’un devoir de reconnaissance et de remerciements à Son Excllence Monsieur le Ministre des Droits humains et le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme « BCNUDH » qui ont organisé cette activité importante à l’occasion du 75ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
En effet, la célébration de la journée internationale des droits de l’homme à l’occasion ce 75ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’ Homme est un acte symbolique procédant de l’ engagement pour toutes les nations civilisées de respecter les valeurs universelles de la liberté, de l’égalité et de la justice pour tous proclamées dans la déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948 en France.
Cette célébration officielle de la Déclaration universelle des droits de l’homme domestiquée par tous les Etats à travers les Instruments onusiens et régionaux est une occasion propice pour évaluer les actions des Gouvernements en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme et pour renouveler l’engagement et relever tous les défis notamment des guerres, conflits armés, réchauffement climatiques avec toutes ses conséquences sur les droits de l’homme, la pauvreté, la corruption et l’impunité.
En effet, la réalisation effective et universelle des droits de l’homme est un idéal et un processus qui nécessite la volonté politique et l’engagement non seulement des Etats mais aussi des Organisations de la Société civile.
En République Démocratique du Congo, le contexte électoral et de conflits armés à l’est du Pays, nous saluons les efforts normatifs notamment :
- l’ adoption de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme en RDC ;
- l’ adoption de la loi portant protection des droits des personnes handicapées en RDC ;
- l’ adoption de la loi portant protection des droits des peuples autochtones pygmées en RDC ;
- l’ adoption d’une loi sur l’aide judiciaire en RDC en vue de favoriser l’accès à la justice pour les populations les plus vulnérables, en particulier les femmes, les enfants, les personnes avec handicap ;
- la création et l’installation du Conseil National de la Femme ainsi que du Conseil National de l’Enfant en RDC ;
- la création du FONAREV
- la création du Secrétariat Général du Ministère des Droits des personnes handicapées et autres Groupes vulnérables ;
Après de la publication de la Constitution du 18 février 2006 tel que revisée à ce jour et l’adoption des Lois et reglèments, il faut passer aux actes pour leur application et la réalisation effective des droits de l’homme. Cet exercice n’est pas toujours facile, tel est le cas de la Loi du 15 juin 2023 portant sur les principes fondamentaux relatifs au Régime pénitentiaire publiée au journal officiel depuis 8 juillet 2023 et censée entrer en vigueur après 30 jours mais hélas jusqu’à ce jour, plusieurs personnes continuent à croupir dans nos prisons en toute irrégularité de détention et voire illégalité comme à la prison de Makala avec une capacité d’accueil de 1500 détenus , on se retrouve avec 13.000 personnes. Plus de 300 morts en détention au courant de l’année 2023. A prospos, nous appelons à toutes les autorités judiciaires et pénitentiaires de veiller à la liberté de circulation et au contrôle judiciaire efficace de détention sous peine de la libération de tous les cas irréguliers par les Directeurs des prisons et Chefs d’Etablissement pénitentiaire.
Nous ne pouvons pas passer sous silence l’adoption et la publication de la Loi relative à la protection et à la responsabilité du Défenseur des droits humains. En dépit de quelques imperfections, cette Loi à mettre en application de manière effisciente est un pas de géant pour la protection des Défenseurs des droits de l’homme y compris toute personne résolue à défendre les droits de l’homme , même de manière occasionnelle ou permanente et voire en dehors des Assosiations de la Société civile, des Institutions ou des organismes.
Sur le plan institutionnel, nous saluons le processus inclusif de la création d’un MNP indépendant qui se repartit les tâches avec le MNP créé au sein de la Commission Nationale des Droits de l’Homme « CNDH », qui du reste, est en crise de fonctionnement du fait de « gel de son personnel » soit 306 Cadres et Agents à travers la République alors que le personnel était budgétisé pour l’année 2023 au lieu d’en augmenter les effectifs et accroitre son enveloppe budgétaire comme recommandé par les mécanismes internationaux notamment dans les Observations finales du Comité contre la torture et l’Examen périodique universel.
75 ans après la publication de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et 30 ans de la création du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, les valeurs universelles de la liberté fondamentale, l’égalité de toutes les personnes en dignité et en droits et la justice pour tous dans une société ouverte à tout le monde s’imposent à tous les Gouvernement des pour la réalisation effective et universelle des droits de l’homme.
A la veille des élections présidentielle, provinciales et municipales en République Démocratique du Congo, on ne peut que féliciter et encourager les Autorités politiques et la CENI pour l’organisation périodique, démocratique et apaisée des élections du 20 décembre 2023 et un appel pathétique à tous les candidats pour accepter les résultats des élections, après avoir déployé leurs témoins sur terrain. Quant aux Organisations de la Société civile, c’est encore le moment de doubler les efforts pour l’éducation civique et électorale pour garantir la paix et la scurité ainsi que le repecpcet de tous les droits de l’homme civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, les droits collectifs et les droits des groupes vulnérables de tous avant , pendant et après les élections.
A toutes les Autorités politiques qui seront élues après le vote du 20 décembre, il est recommandé de mettre les droits de l’homme et les valeurs universelles d’égalité en dignité, égalité devant la Loi, la dignité de la personne humaine, le respect des libertés fondamentales et la justice pour tous au centre de leurs actions et mandat sans négliger la justice transitionnelle en vue de garantir une paix durable et un développement durable après plusieurs violations des droits de l’homme, crimes graves et abus des droits de l’homme par des Groupes armés internes et Groupes avec appui externe comme le M23.
Que vive la célébration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme /
Que vive les valeurs universelles de Dignité , d’égalité et de la justice pour Tous
Que vive le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme
Que vive la république Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 10 décembre 2023
Pour les Organisations de la Société civile,
Maitre Henri WEMBOLUA OTSHUDI K. / Président ONG AUDF