Madame MANGELE EKWELE Noelle, épouse et mère de 4 enfants ayant une résidence bien connue, est en détention depuis le 1er juillet 2020 au cachot de l’Auditorat près le Tribunal militaire de Garnison de Ngaliema pour avoir déposé une plainte à la Police du Camp Munganga.
Suite à sa plainte, l’Officier de police judiciaire avait invité Monsieur Pablo AMISI qui devait de l’argent issu de la vente de la marchandise de Madame MANGELE. Les policiers étaient descendus chez Monsieur Pablo AMISI qui était conduit à la Police, sur contrainte et ce dernier mourut dans le Bureau de la Police. Les policiers informés de cette mort suspecte avaient fui et la pauvre plaignante était arrêtée et avec l’OPJ qui attendait confrontation de deux personnes.
Curieusement, l’OPJ était libéré pour chercher et mettre la main sur les Policiers qui se seraient rendus coupables de la torture. Pendant ce temps, Madame MANGELE est prise en otage et detenue illégalement jusqu’à l’arrestation des policiers. Si jamais il y aurait eu des actes de torture sur le feu Pablo, la Dame plaignante ne peut repondre pour des faits d’autrui en vertu de l’article 17 alinéa 8 de la Constitution qui dispose que : « La responsabilité pénale est individuelle. Nul ne peut être poursuivi, arrêté, détenu ou condamné pour faits d’autrui ».
Elle est arrêtée, poursuivie et détenue injustement à la prison de Makala depuis un mois (30 jours) sous RMP 15 797/P.021/SIM/NGS au Parquet près le Tribunal de Grande instance de Kinshasa- Gombe après deux semaines (15 jours) passées au cachot de l’Auditorat près le Tribunal militaire de Garnison de Kinshasa-Ngaliema. De son arrestation à la présentation en Chambre de conseil le 28 juillet 2020, elle a passé 27 jours au lieu de 5 jours recommandés par l’article 27 du code de procédure pénale. A la Décision de la confirmation de la détention préventive et le rejet de la demande de mainlevée, le 28 juillet 2020 comme une formalité habituelle des Chambres de conseil, l’Appel était interjeté sur le banc.
La pauvre Dame MANGELE EKWELE est victime de l’incendie de sa maison du fait de son arrestation par l’Auditorat laissant ainsi croire à l’opinion, et surtout les profanes , que c’est la plaignante qui est responsable de la mort de leur frère au Bureau de la Police. Elle est comptée parmi ceux et celles qui remplissent irrégulièrement et arbitrairement les prisons surpeuplées de la République Démocratique du Congo.
AUDF ONG plaide pour une attention particulière des Autorités judiciaires et politiques au cas de Madame MANGWELE comme plusieurs autres en souffrance dans les prisons en vue de décongestionner les prisons dont les détenus préventifs (avec des longues détentions irrégulières et arbitraires) représentent environ 70 à 80 % de tous les détenus, selon un récent Rapport publié par la Commission Nationale des Droits de l’Homme.