
Monsieur MBUMBA Ferry ( Ferrari), motar bien connu au niveau des croisements Kasai et Itaga a été tué par quelques éléments de la Police ( Eléments de la Police/ Ujana ) le 9 juin 2020. Son corps est à la morgue. Au moment de la descente des moniteurs du » Bouclier pour les Droits de l’Homme dans le Contexte Electoral – BODHEC » qui effectue le monitoring sur la situation des droits de l’homme dans le contexte de l’Etat d’urgence sanitaire /Covid-19, quelques jeunes ont déclaré que le corps de MBUMBA Ferry est à la morgue de l’Hôpital Général Maman Yemo. Il a été tué par quelques éléments de la Police PNC au niveau de l’Avenue Itaga c./Kasai dans la Commune de Barumbu.
Pour les jeunes du Quartier, deux autres jeunes sont morts le même jour dans la terrassée ( ravin) appelé Bitshahutshaku à coté de la maison sous n° 5 dans la Commune de Barumbu.
Pour le BODHEC, en voyant la terrassée et le câble, l’hypothèse de l’électocution de 2 personnes ne se justifie. Posant la question aux personnes devant la terrasée, ils insistent qu’ environ 10 personnes s’étaient caché dans la terrassée au moment où il y a eu des tirs des balles et des lacrymogènes. Les grenades étaient lancées sur eux dans cette ravin et deux sont morts sur place. Plusieurs blessés dont deux d’entre eux sont à l’hôpital du Camp Lufungula. L’un blessé par balle et l’autre , poignardé.

BODHEC, effectuant le monitoring dans le contexte du COVID-19 recommande :
Au parquet civil et militaire :
De mener des enquêtes indépendantes promptement du fait de l’ usage excessif des armes à feu et tueries de plus d’une personne par des balles réélles. Le Commandant de l’Opération devra être interpellé pour désigner les responsables de ces violations des droits de l’homme et à défaut, il devra répondre personnellement de ses faits.
Au Gouverneur de la Ville Province de Kinshassa et Assemblée Provinciale :
De se rapprocher de leurs élus, en prenant en charge les obsèques et la famille victime. mener des enquêtes indépendantes et proposer des solutions adéquates pour éviter prochainement le comportement déploré des jeunes éléments de la Police Nationale Congolaise « PNC » appelés « UJANA »
Au Ministre des Droits humains et au Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
Organiser des sessions de formation et de sensibilisation à l’intention des éléments de la Police pour le renforcement des capacités dans le domaine des droits de l’homme pour éviter des tueries des personnes dans l’exercice de leur mission de la protection des personnes et de leurs biens ainsi que pour le maintien de l’ordre public conformément aux lois de la République, Instruments régionaux et internationaux et Recommandations des Mécanismes internationaux à l’égard de la République Démocratique du Congo.
Le BODHEC continue à mener le monitoring sur la situation des droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre la pandémie du Coronavirus et espère obtenir appui moral de toutes les Autorités pour la contribution à la promotion et à la protection des droits de l’homme.