La mort des magistrats continue à faire couler de l’encre et on en parlera encore tant que possible pour que le Gouvernement prenne en considération les conditions difficiles de travail des magistrats, la corruption et les maux du secteur de la justice.
L’intersyndicale des Magistrats avait informé les autorités de la République et spécialement les autorités judiciaires de l’accident de circulation dont ont été victimes les Magistrats Cédrix ILunga kabobo et Didier Ndjibu, décédés ainsi que le Magistrat Roger Tshilumba transféré à l’hôpital général de Kikwit, le lieu proche de l’accident.
Les funérailles ont eu leu mais il est temps de se demander quelle prise en charge pour la famille et quelles garanties pour que les Magistrats ne meurent plus parce que l’Etat ne réunit pas les conditions nécessaires pour leur permettre d’atteindre leur lieu d’affectation? Faut il préciser que bon nombre de Magistrats sont à Kinshasa et ne peuvent pas atteindre leur lieu d’affectation ou tout simplement, ils ne peuvent pas s’y rendre à cause des conditions difficiles? Les Etats généraux tenus du 27 avril au 2 mai 2015 avaient abordé toutes les questions qui minent le secteur de la justice en RDC et des solutions étaient proposées.
L’AUDF plaide pour l’application effective et urgente de la Politique Nationale de la Réforme de la Justice à travers ses 4 axes notamment l’Accès au droit et à une justice de qualité pour tous, l’indépendance du pouvoir judiciaire (Amélioration du Budget tenant compte de la rémunération conséquente et frais de fonctionnement réellement disponibles pour les juridictions et offices , la redynamisation du Conseil supérieur de la Magistrature et saine gestion de la carrière des Magistrats ), la performance de Ministère de la Justice et Ministère des droits humains et la garantie pour la justice fondée sur le respect de la dignité humaine.