Le 13 février 2019, le mandat de 485 députés nationaux élus le 10 janvier 2019, sous réserve de la définitive qui sera proclamée par la Cour constitutionnelle , a été validée.
Les discussions dans les salons politiques tournent autour de la désignation de l’informateur chargé d’identifier la majorité parlementaire aux fins de passer à l’étape de la désignation d’un Premier Ministre aux fins de constituer le Gouvernement. A l’instar de la situation de 2006 (et 2011) où le Patriarche GIZENGA , candidat malheureux à l’élection présidentielle était désigné Formateur, puis confirmé Premier Ministre , on espère que les choses iront vite pour s’attaquer aux attentes pressantes de la population.
Du côté des Défenseurs des droits de l’homme , l’attention est focalisée à la création d’une Commission parlementaire permanente chargée des questions des droits de l’homme. Le Président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale, Monsieur l’ Honorable KYUNGU WA KU MWANZA, a reçu des correspondances (Pdf ) allant dans ce sens notamment la lettre du Réseau de Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme, des Victimes, des Témoins et des Professionnelles Médias , en sigle “REPRODEV” et la visite officielle du représentant de Madame Haut Commissaire aux Droits de l’homme, Monsieur ABDOUL AZIZ THIOYE, le Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme “BCNUDH” et le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme “CNDH “, Me MUAMBA MUSHIKONKE. Voilà que pendant sa démission aux fonctions de Président du Bureau provisoire de l’Assemblée nationale , le célèbre politicien , Monsieur Gabriel KYUNGU WA KU WANZA préoccupé par l’Assemblée provinciale du Katanga n’a pas manqué de signaler à son remplaçant cette demande pressante des Organisations de la société civile et de toute la population de la RDC qui voudrait que la législature de 2019 à 2024 s’occupe systématiquement de ses droits fondamentaux.
La Commission parlementaire permanente des droits humains sera t elle créée ?
ll y a lieu de l’espérer. le Parlement est un haut lieu de la nation qui s’occupe des questions des droits de l’homme à travers l’adoption des Lois , l’ équilibrage de la Loi des Finances Publiques et le contrôle parlementaire. Dans les Provinces , les Commissions parlementaires provinciales des droits de l’homme ont été créées par le passé et il en sera encore question pendant cette législature. Plusieurs Etats y compris des Etats africains ont des Commissions parlementaires. Une occasion propice pour la législature d’échanger les expériences avec leurs collègues à l’Association de ces Commissions parlementaires. Les recommandations des organes des traités ratifiés par la RDC et celles de l’Examen périodique universel méritent une attention particulière de notre Parlement, les représentants et élus du peuple. Cette Commission pourra y contribuer et voire conseiller toutes les autres Commissions sur les questions des droits de l’homme. Bien plus, comment garder le contact avec la base électorale préoccupée par des violations des droits de l’homme récurrentes si après les congés parlementaires , on ne peut pas débattre de ses questions ou mener des enquêtes approfondies ?
Avec la désignation des membres du Bureau de la Commission chargée de rédiger le Règlement d’Ordre intérieur notamment l’ Honorable (Hon) BOSHAB Evariste , Hon LUTUNDULA, Hon INAGOSI, Hon J NDJOLI et Hon LIHAU, il n’est plus question que de quelques jours pour voir l’intérêt concret que le régime du Président Félix TSHISEKEDI et notre législature accorderont aux questions des droits de l’homme.
Wait and see.