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Alliance pour l'Universalité des Droits Fondamentaux

Alliance pour l'Universalité des Droits Fondamentaux

Les élections de la RDC hypothéquées?

ByAudf Ong

Juil 8, 2017

Nationaux et acteurs internationaux observent le processus de l’organisation des élections en RDC avec des loupes. Le Président de la Commission Électorale Nationale et Indépendante lance l’alerte relative à l’impossibilité de son Institution d’organiser les élections présidentielle et législative au plus tard en décembre 2017. Les réactions fusent de toutes part soit pour justifier l’absence d’élection soit pour dénoncer la responsabilité personnelle du Président de la CENI, Monsieur Corneille NAANGA. D’aucun se demandent est-ce que l’impossibilité de l’organisation n’est pas la planification ou la volonté implicite du pouvoir organisateur des élections et les acteurs politiques pouvant bénéficier du “glissement”? Quelle est la solution à la crise politique née de la non organisation des élections en décembre 2016 et l’impossibilité actuelle d’organiser les élections dans le Respect de l’Accord du 31 décembre 2016?

La crise politique de la RDC est un casse-tête pour la majorité de congolais ballotté par des débats et dialogues sans fin ( Lire le commentaire de l’Institut de Recherches en Droits Humains/IRDH)  , un sujet à controverses entre constitutionnalistes notamment le commentaire du Prof MBATA sur les positions de Professeur Evariste BOSHAB, Prof MAMPUYA et l’Expert constitutionnaliste francais, Monsieur Didier MAUS (Lire Prof MBATA). Tout débat politique  intéresse tout citoyen car étant concerné par les questions des élections et de gestion du pouvoir politique. Il convient  d’informer l’opinion publique sur les véritables enjeux politiques de l’heure et les pistes de solution car la paix en dépend et le truisme ” Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique s’occupe (ra) de toi” s’impose! La Majorité Présidentielle, gestionnaire du pouvoir politique et partant des fonds de la République et pouvoir d’en a sollicité auprès des partenaires techniques et financiers de la RDC pour l’organisation des élections,  a la tâche de clarifier sa position et ôter, si possible, toutes les présomptions tendant à faire croire qu’il n’ a pas de volonté politique d’organiser les élections, en 2017. On peut se référer aux sanctions ciblées de l’Union européenne (UE)et des États-Unis ( E-U ) ainsi que différentes demandes de pressions (Lire Madame IDA SAWYER de Human Rights Watch) en vue d’obtenir la réponse adéquate à la question sensible et apparemment secrète de l’organisation des élections, en RDC. Signes à interpréter comme la solidarité de la communauté internationale au peuple comme la position des Chefs d’Etat est une forme de solidrité entre Chefs d’Etats aficains faut-il rappeler que le Secrétaire Général honoraire de l’ONU, Monsieur Koffi Anan et neuf anciens Chefs d’Etat africains avaient lancé un S.O.S sur la gravité de la situation politique en RDC en RDC et en Afrique.

Quant  au problème préoccupant de l’organisation des élections, si le flou persiste et la Déclaration officielle de la CENI relative à l’impossibilité d’ ‘organiser les élections en 2017 est chose faite, quelle solution à la crise politique ainsi ouverte et béante comme une plaie?Parmi les responsables sanctionnés figure aussi le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Ici, le 13 avril 2015 à Kinshasa.

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/05/29/rdc-sanctions-de-l-union-europeenne-contre-neuf-responsables-congolais_5135684_3212.html

La solution à la crise politique est une nécessité impérieuse et les voies pacifiques sont préférées que la violence institutionnelle caractérisée par la restriction des libertés publiques, pressions et répressions de toutes formes  ou la violence de la population.

Il est recommandé à la Majorité Présidentielle pour ne pas parler du Gouvernement qui est dans ses mains avec une frange des acteurs politiques de l’Opposition alliée à la M.P. de fixer la population et les acteurs politiques restés dans l’Opposition à la conquête du pouvoir sur les enjeux de l’heure et les alternatives convaincantes pour juguler la crise et lui permettre de voter ses dirigeants étant donné que parmi les droits civils et politiques des congolais(es) , il y a le droit à l’information et la liberté d’expression sans négliger le droit de voter ses dirigeants, périodiquement (Article 5 de la Constitution et la Charte africaine de la démocratie , des élections et de la Gouvernance( Télécharger Pdf).  Pour quoi pas “un méa culpa ” pour reconnaître que n’avoir pas organiser les élections depuis 2016 doublé de l’impossibilité constatée actuellement n’est pas un exploit !  Si jamais la Majorité Présidentielle se frottera les mains pour n’avoir pas organiser les élections et profiter de la situation pour continuer à gérer le pouvoir politique au-delà des délais légaux ou se fonder sur l’Arret de la Cour constitutionnelle qui avait prévu la passation du pouvoir politique après les élections, on pourra déduire que les élections en RDC sont hypothéquées.

Pour  l’Opposition politique, comment positiver la situation aujourd’hui et sortir de l’ impasse avec tout réalisme politique? Comment explorer toutes les pistes de solution envisageables pour faire évoluer la situation avec plus de chance d’obtenir ce qui est recherché en alliance avec le plus de parties prenantes efficaces? Quoi qu’il en soit la négociation reste et restera toujours un outil important de règlement des conflits car même là où les gens se battent, les portes restent ouvertes pour le Dialogue pourvu que les chances  d’ atteindre les objectifs soient augmentées.

Aux uns et aux autres, le cadre juridique notamment l’ Accord du 31 décembre 2016 , la Résolution du Conseil de sécurité  de l’ONU du 31 mars 2017 et les dispositions pertinentes de la Constitution de la RDC du 18 février 2006. Quid de la population et de la Société civile? Avant de parler prochainement de sa responsabilité, l’Etat a l’obligation noble de respecter les droits de toutes les personnes sur son territoire, protéger toutes les personnes et leurs biens contre toutes sortes d’atteintes à ses droits fondamentaux et de prendre toutes les mesures législatives, administratives , judiciaires et financières pour faire jouir et exercer les droits humains à tous ses citoyens.  Au lieu de voir ou contribuer à hypothéquer les élections de la Majorité Présidentielle ou de quelconque groupe des Décideurs et Responsables, il y a lieu de placer la population comprise des  hommes, des femmes , des enfants et des vieux tourmentés par la question des élections avec toutes ses conséquences et soucieux de leur vie et de leur avenir.

 

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