Le Conseil de Sécurité de l’ONU exhorte le gouvernement et toutes les autres parties concernées à appliquer l’ « Accord politique global et inclusif » du 31 décembre 2016 et à « créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise ». (Consulter Centre d’actualité de l’ONU ) Cette exhortation du Conseil de sécurité fait suite à la Résolution du 23 juin 2016 relative aux sanctions financières et sur les armes, au terme de laquelle le Conseil de sécurité disait que : ” S’agissant des élections présidentielle et législatives, prévues d’ici à novembre 2016, le Conseil « prie instamment » le gouvernement de la RDC et toutes les autres parties concernées de « créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise ». Qu’en est-il aujourd’hui des conditions favorables aux élections prévues au plus tard le 31 décembre 2018 étant donné l’échéance constitutionnelle de 2016 n’ a pas été respectée ? Il y a -t-il la volonté de créer les conditions nécessaires pour que le processus électoral soit libre, juste, crédible, ouvert, transparent, pacifique et conforme à la Constitution congolaise? Comment éviter u grave un grave danger dans ce pays et en Afrique?
S’il est facile de constater que les conditions ne s’y prêtent pas du fait de l’absence d’un calendrier électoral, la lenteur constatée avec la phase de l’enrôlement des électeurs, l’absence des lois électorale et de la CNSA et la non application de l’Accord du 31 décembre 2016, il y a lieu de se demander s’il y a la volonté d’organiser les élections.
A propos de la volonté, peut-on se limiter à une volonté éventuelle déclarée par les acteurs ou décideurs politiques? Là encore, personne ne peut sonder le cœur de l’autre mais le comportement visible peut accuser les pensées et les intentions cachées. Si les conditions d’organiser les élections en décembre 2017 ne sont pas réunies, il n’ y a aucun message clair rassurant la tenue des élections avant la fin de décembre ce qui ressort implicitement du Discours du Chef de l’État, le Magistrat suprême à moins qu’une autre Institution publique de la République ne le contredise.
En effet, dans son intervew, le Chef de l’Etat avait avancé les raisons ayant empêché l’organisation des élections en 2016 soit l’explosion démographique, qui induit qu’il y a plus d’électeurs à recenser, et le conflit à l’est avec le M23 qui a mobilisé toutes les énergies et les deniers de L’État. D’un ton visionnaire, il avait déclaré : « vous pouvez organiser des élections tous les jours, même demain. Mais quel sera le résultat d’élections chaotiques ? Le chaos »(Lire). Le Président KABILA avait déclaré à l’occasion de son Intervew du 03 juin 2017 qu’il n’avait rien promis du tout des élections. ( Ici) In fine, il n’ y a pas d’élection dans son Planning et s’il y aura élection ” un jour” , selon les prévisions du Président KABILA, il n’ y a que lui et peut-être ses proches qui en connaissent le secret. D’emblée , il n’ accepte pas la date prévue par l’Accord qu’il est absurde de miser sur une quelconque prorogation de délai prévue par l’Accord politique du 31 décembre 2016. Dès lors , quelle solution à la crise congolaise?
L’avenir de la RDC est en grave danger
Le Secrétaire Général de l’ONU honoraire, M. KOFFI ANNAN et les anciens Présidents africains notamment leurs Excellences: Thomas BONI YAYI, ancien président du Benin, John KUFUOR, ancien président du Ghana ,John MAHAMA, ancien président du Ghana, Thabo MBEKI, ancien président de l’Afrique du Sud , Benjamin MKAPA, ancien président de la Tanzanie,Festus MOGAE, ancien président du Botswana , Olusegun OBASANJO, ancien président du Nigéria, Pedro PIRES, ancien président de Cap Vert et Cassam UTEEM, ancien président de l’Ile Maurice sont lucides pour constater que l’avenir de la RDC est en grave danger.
Les signes de ce danger sont perceptibles avec les événements du Kasai et les tueries enregistrées pendant les journées folles du 15 janvier et 19-21 septembre 2016 dans la Ville de Kinshasa. Les neuf anciens Chefs d’Etats africains constatent que : ” La situation qui prévaut en RDC constitue une menace à la stabilité, à la prospérité et à la paix de toute la région des Grands Lacs, voire de l’Afrique dans son ensemble », et ce suite à la non-tenue des élections en 2016, conformément à la constitution. Quant à l’Accord du 31 décembre 2016 sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale congolaise (Cenco), elle a permis au pays d’éviter un désastre, ont-ils déclaré. Comment éviter le désastre dans les jours à venir et quelle situation et voire mesures du Conseil de sécurité e évaluation de la situation sécuritaire, des élections ,et des sanctions militaires et financières jusqu’au 1er juillet 2017?
Au lieu des sanctions continues et des craintes d’un désastre au pays de KIMPA VITA, KIMBANGU , KASA VUBU, LUMUMBA et Laurent-Désiré KABILA , on peut espérer connaitre un revirement de la situation sous l’égide du Président KABILA Joseph. Il peut compléter les 2% que nos Évêques de la CENCO n’avaient pas obtenu dans le Dialogue politique tenu au Centre Interdiocesain de la CENCO. A suivre…
résolution 2360 (2017)