Les victimes de la criminalité et des violations graves des droits de l’ homme et Droit international humanitaire sont souvent oubliées , après des tapages de dénonciations et des procès spectaculaires.
Les victimes dans l’Affaire Germain Katanga méritent bien un soulagement car pour la première fois une juridiction internationale a ordonné des dommages- intérêts en faveur des victimes.
Dans un Communiqué de presse du 18 mai 2017 de la Cour pénale internationale en RDC , il est renseigné que Le Fonds au profit des victimes décide de donner 1 million de dollars pour mettre en œuvre les réparations accordées aux victimes relevant de l’affaire le Procureur Contre Germain Katanga devant la CPI, et salue la contribution de 200 000 euros versée par les Pays‑Bas à cet effet. En fait, « les réparations obligent les personnes responsables de crimes graves à réparer les préjudices qu’elles ont causés aux victimes ». Germain KATANGA ayant été déclaré indigent , il n’y a que la solution du Fonds créé qui peut suppléer mais faut-il que ce fonds soit approvisionné. CPI RDC- Fonds Pour les Victimes
Le 17 mai 2017, le Gouvernement des Pays‑Bas, un État partie au Statut de Rome de la CPI a annoncé qu’il comptait verser une contribution volontaire de 200 000 euros. Ce don a été affecté au paiement intégral des réparations accordées à titre individuel (d’un montant total de 74 250 dollars) et permettra de compléter les réparations collectives (soit 925 750 dollars) ordonnées dans l’affaire Katanga. Coup de chapeau pour le Pays-Bas et un ouf de soulagement pour les victimes. Les langues de médisance diront que le montant est insignifiant mais hélas de manière symbolique , le premier pas est important. Mieux vaut peu que rien.
Le Conseil de direction du Fonds au profit des victimes de la CPI élu pour le mandat de 2016 à 2018 est invité à se conformer aux coutumes et pratiques du milieu des victimes en vue de donner un sens à la réparation individuelle d’autant plus que les victimes des guerres sont innombrables et souvent inconnues. L’attaque en 2003 du village de Bogoro dans l’Ituri au Nord-est de la RDC par le Surnommé Simba, ( Lion de l’Ituri) dans une contrée vouée aux conflits interethniques de longue date peut changer son destin avec la présence de la CPI à travers les membres du Conseil de direction du Fonds geré par Monsieur Motoo Noguchi, Président (Japon, représentant les États d’Asie) ,Mme Mama Koité Doumbia (Mali, représentant les États d’Afrique) ,Mme la Baronne Arminka Helić (Royaume‑Uni, représentant les États d’Europe occidentale et autres États) ,Mme Alma Taso‑Deljkovic (Bosnie‑Herzégovine, représentant les États d’Europe orientale) et Felipe Michelini (Uruguay, représentant les États d’Amérique latine et des Caraïbes).