Le rapprochement KABILA – TSHISEKEDI peut-il booster le Dialogue politique inclusif ?
Tous les congolais ont droit à la paix et la sécurité ( Article 52 de la Constitution). Plus de paix pour les congolais et les congolaises ainsi que la Communauté internationale à cause de l’impasse du Dialogue politique inclusif en vue de gérer notamment la question de la convocation des élections présidentielles soit 90 jours avant la fin du mandat présidentiel ( Article 73 de la Constitution du 18 février 2006 ) d’une part et d’autre part, la gestion du pouvoir politique après l’ expiration du mandat présidentiel du Président Joseph KABILA KABANGE . Les échéances évoquées pour la convocation , c’est le 16 septembre 2016 et pour l’expiration du mandat, c’est le 19 décembre 2016. Comment sortir de l’impasse pour la tenue du Dialogue et quelle solution à ce problème épineux ?
Les Partis politiques de l’Opposition posent quelques conditions comme préalable allant jusqu’à récuser le facilitateur EDEM KODJO désigné par l’Union africaine et acceptée par toute la Communauté internationale. Les Organisations de la Société civile les unes attendent le jour J et les autres ont des conditions notamment la libération de tous les détenus d’opinion politique. La CENCO veut comprendre conditions posées par l’Opposition. La population observe.
Entre temps , pendant les les travaux du Facilitateur, du Groupes d’experts de soutien au Facilitateur et le Comité de travail du Facilitateur, le G7 accuse le Président KABILA et la CENI de la Haute trahison (Article 165 de la Constitution). A propos, Monsieur MWANDO NSIMBA , le Coordonateur du G7 déclare: « Selon la volonté du président Kabila et de sa Ceni, le calendrier électoral ne sortira pas avant le mois de septembre 2017. Pour n’avoir pas veillé à la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel et, de surcroit, pour avoir entravé en parfaite connaissance de cause cette élection, Joseph Kabila aura commis un parjure et violé intentionnellement la Constitution de la République. »
Quant à la Majorité Présidentielle (MP) , elle s’oppose à toute démarche de l’opposition visant à empêcher le président Joseph Kabila d’exercer ses prérogatives constitutionnelles car dit Monsieur André Alain Atundu, le porte-parole de la MP : « La MP saisit cette occasion pour rappeler à ceux qui veulent engager notre peuple dans la voie sans issue des violences que la constitution dans les dispositions pertinentes de l’article 64 fait obligation à tout citoyen et au garant de la nation en premier à faire échec à ces genres de tentatives qui visent à confisquer la souveraineté du peuple ou à la vendre au plus offrant »
Qui peut rapprocher
le Président de la République Joseph KABILA et le Président du Rassemblement de l’Opposition, Monsieur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA?
Une poignée de main historique entre ses deux personnalités peut dénouer , tant soit peu, la crise politique qui monte en crescendo. L’histoire , nous apprend que même dans leurs prisons, les Sages Patrice-Emery LUMUMBA et Nelson MANDELA MADIBA étaient consultés pour la paix, faut-il en appeler à la sagesse et à l’humilité des uns et des autres.
Les deux têtes ne se sont jamais rencontrées et pire encore, le Sage de l’Opposition en avait appelé à l’arrestation du Président KABILA. Pourquoi le facilitateur EDEM KODJO avait-il déclaré qu’il n’y a pas de Dialogue politique inclusif sans TSHISEKEDI? Nous avons besoin d’une poignée avant ou à l’occasion du Dialogue inclusif comme on avait vu le Président MOBUTU et le Président du Groupe de l’Opposition, Monsieur Etienne TSHISEKEDI. 
Cette poignée de main historique avait décrispé la tension politique pendant une période. Qui d’entre le Président KABILA et le Président du Rassemblement de l’Opposition fera le pas vers l’autre pour chercher les voies et moyens en vue de la tenue du Dialogue? Et quelle solution à la crise politique congolaise?