Félicitant l’action du Gouvernement de la RDC et de la Monusco ayant démobilisé 29 mineurs âgés de 13 à 17 ans du rang des ex combattants du groupe armé NDC/Bwira qui se sont rendus aux FARDC le 18 août 2020 à l’occasion de la séance de sensibilisation et vérification mardi dernier au centre militaire de Rumagabo en territoire de Rutshuru dans le Nord- Kivu.
Selon Radio Okapi, cette intervention se justifie dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action sur la prévention et la lutte contre le recrutement d’enfants dans les forces et groupes armés, indique la section de protection des enfants de la MONUSCO. D’après les officiers de protection, ces enfants ont passé dans ce groupe armé entre 1 et 4 ans. Ils ont été utilisés comme des escortes, des cuisiniers, des combattants, des espions et transporteurs. Après les avoir sensibilisés sur les conventions et droits des enfants, ces 29 mineurs ont été conduits au centre d’encadrement de CAJED, financé par l’UNICEF, à Goma.
Ces derniers vont bénéficier d’une prise en charge psycho-sociale avant d’être réintégrés dans leurs familles propres ou d’accueil. La section de protection de l’enfant de la MONUSCO/Goma indique en outre que 9 femmes se trouvent également parmi ces centaines d’ex combattants qui attendent le processus de démobilisation communautaire à Rumangabo.
584 combattants du NDC/R aile Bwira, avec quelques familles se sont rendus aux FARDC, y compris leur leader, au cours de ce mois d’aout. Ces derniers sont venus des localités de Mbuhi,Kashuga, Mwesso notamment, dans le groupement Bashali Mokoto, en territoire de Masisi.
Pour l’AUDF ONG, une attention soutenue est nécessaire pour la protection des enfants conformément à la loi no 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’ enfant qui est un atout majeur pour l’enfant congolais. En termes d’instruments internationaux relatifs aux droits de l’enfant, il y a la Charte africaine des droits et bien- être qui souffre du dépot des instruments de ratification.
Le Comité contre la torture des nations Unies avait évoqué notamment le recrutement et l’emploi des enfants dans les conflits armés, tant par des forces étatiques (Forces armées de la République démocratique du Congo et police nationale) que par des groupes armés non étatiques, agissant dans un climat d’impunité totale.
Le point 35 des Observations finales du Comité contre la torture recommanda à la RDC :
a) À engager des enquêtes et des poursuites systématiques en cas de suspicion de maltraitance contre des enfants, y compris de violence sexuelle, afin de punir les auteurs et d’accorder des réparations aux victimes, y compris des mesures de réhabilitation et des soins de santé qui comprennent un soutien psychologique ;
b) À adopter une législation incriminant la pratique des mutilations génitales, et à traduire en justice les auteurs de tels agissements ;
c) À veiller à ce que les enfants ne soient pas détenus avec des adultes et à ce que leurs conditions de détention soient adaptées à leur statut de mineurs ;
d) À doter la Police spéciale de protection de l’enfant et de la femme des ressources humaines et matérielles nécessaires à la conduite d’enquêtes efficaces et indépendantes en matière de délinquance juvénile ;
e) À mettre en place le Conseil national de l’enfant.
Maitre Henri WEMBOLUA OTSHUDI KENGE Président de l’AUDF ONG Tél: +243816582458 E-mail : [email protected]