Kinshasa, le 13 mars 2020. L’AUDF ONG est préoccupée par la détention du Défenseur des droits de l’homme et le traitement judiciaire de l’Affaire judiciaire en appel devant le Tribunal de Grande instance de Mbandaka, et en appelle à la libération du DDH tombé malade.
Monsieur Joseph BAYOKO LOKONDO, initiateur du Mouvement citoyen « La Génération Consciente de l’Equateur » a été arrêté le lundi 20 janvier 2020, sans mandat ni invitation, pendant une réunion pacifique à Mbandaka sur demande du Gouverneur de la Ville de Mbandaka, Monsieur Bobo BOLOKO BOLUMBU, Partie civile principale dans l’Affaire sous RP 1328.
Au moment de l’arrestation brutale de BAYOKO, il était blessé au doigt. Il aurait subi torture et traitements inhumains. Poursuivi pour imputation dommageable punissable d’un mois à une année d’emprisonnement, dans son jugement RP 1328 du 27 mars 2020, Monsieur BAYOKO a été condamné à 13 mois d’emprisonnement pour imputation dommageable et outrage au membre du Gouvernement sanctionné par l’article 136 alinéa 1 du Code Pénal, infraction requalifiée pendant la plaidoirie ( Feuillet 5 du jugement), en vue d’aggraver la situation de Monsieur BAYOKO.
L’AUDF déplore que le DDH n’ait pas de juge indépendant pour connaitre de sa cause à cause de l’Autorité du Gouverneur de Province. Il est actuellement à l’Hôpital Général de Mbandaka et ce difficilement malgré la demande du Médecin du 4 juin 2020. Depuis que l’Affaire ait été plaidée et prise en délibéré le 15 mai 2020, le jugement est attendu jusqu’ à ce jour environ 30 jours après, en violation flagrante de l’article 43 de la Loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire et ce, pendant cette période fatidique de la lutte contre la pandémie de la COVID-19.
L’AUDF ONG en appelle urgemment à toutes les Autorités et Institutions compétentes œuvrant pour la promotion des droits de l’homme, la lutte contre les détentions arbitraires, l’administration de la justice et la protection des Défenseurs des droits de l’homme d’agir pour la libération du DDH arrêté arbitrairement à cause de l’exercice des libertés publiques conformément aux articles 7, 13, 14, 18, 19, 20 et 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et articles 12, 18, 19, 21, 22, 25, 26 et 27 au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la République Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 29 aout 2019
Pour l’AUDF ONG,
Maitre Henri WEMBOLUA OTSHUDI K.